Ça me gratte : Streaming gratuit/Warner, attention à l’abus de position dominante
Après les avances et les minimums garantis fixés, selon Jean-Marc Plueger de Jiwa, « un peu à la gueule du client », Edgar Bronfman, PDG de Warner, va plus loin en déclarant ne plus vouloir céder de licences aux services de streaming gratuits (pour Jiwa c’est fait!).
Mais voilà choisir qui peut ou ne pas vendre ses produits peut être sanctionné. En effet, même si la loi du 1er juillet 1996 sur la loyauté et l´équilibre des relations commerciales a autorisé le refus de vente il peut, néanmoins, être contrôlé et sanctionné s´il se manifeste dans le cas d´une entente ou d´un abus de position dominante.
Or, il est évident que Warner à une position dominante sur son catalogues et gare aux majors si elles décidaient, à terme, de se retirer ensemble de ce marché.
Ensuite, peut-on laisser à un acteur décider quel mode de diffusion est à développer ou pas dans de l’avenir ? Est-ce que Danone, ou Philips choisissent entre les distributeurs spécialisés ou les hypermarchés ?
Non, c’est le consommateur (on dit aussi « le marché ») qui décide si un modèle de vente/de distribution est ou pas adapté !
Or, pour le moment le jeu est faussé car tout semble être fait, notamment par les majors (cf. les propos de Jean-Marc Plueger), pour que ce mode de distribution ne puisse pas être économiquement viable.
Espérons que les maisons de disques, qui ont permis que leurs titres soient vendus avec des cartes de crédits, sous forme de sonneries pour téléphones portables, offerts chez Mac Do ou dans les paquets de lessive bonux, n’auront pas le culot de parler de distribution sélective (on ne vend pas de parfum Guerlain dans un Hypermarché pour ne pas altérer son image de produit de luxe) !
Quoi qu’il en soit, je le répète l’Autorité de concurrence doit mettre son nez dans cette affaire !