Ça me gratte : les FAI doivent tout financer sauf leur activité !
La nouvelle bouée de sauvetage de l’industrie du disque sera la carte jeune, le gouvernement l’a décidé (sur les bons conseils de la mission Zelnik). Une idée lumineuse qui en a appelé une autre puisque pour la financer, le gouvernement serait sur le point de relever la TVA sur une partie des forfaits ADSL. Baisse de la TVA qui, d’ailleurs, avait été accordée aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) en échange de leur participation au financement de la culture.
Pas de chance pour les FAI, le gouvernement vient de recevoir un coup de main de la Commission Européenne qui n’aime pas l’exotisme en matière de fiscalité (vous noterez que ce n’est pas, non plus, la première fois que la CE conteste une brillante idée du gouvernement, on pense notamment au financement de France Télévision par les FAI)
Au-delà de l’amateurisme évident du gouvernement sur le sujet, ce qui m’étonne le plus c’est qu’il puise dans les ressources des FAI jusqu’à plus soif pour tout sauf pour financer les réseaux !
Pourtant, un grand nombre d’élus tire la sonnette d’alarme sur le sujet de la montée en débit.
Quand on sait que 13 % de lignes ne permettent pas d’accéder à un vrai « haut débit » et qu’il reste quelques 450 000 lignes en zones blanches, on ne peut être que dubitatif sur cette stratégie[1].
Que l’on utilise les fonds des FAI pour financer des initiatives propres à leur activité semble légitime, que l’on s’en serve pour financer d’autres secteurs et notamment une industrie qui accumule les erreurs sans les assumer ce n’est pas acceptable !