Ça me gratte : Et si Nokia misait, plus qu’il ne le dit, sur Symbian ?
Le 11 Février 2011 Nokia a fait son petit effet en annonçant mettre son avenir, sur le marché des Smartphones, entre les mains de Microsoft. Le finlandais a, par la suite, précisé sa stratégie : abandon de Symbian à l’horizon 2015 et désengagement partiel mais très prononcé du projet Meego.
Tout cela semble annoncer un virage à 360 degrés de la part du constructeur. Cependant, l’annonce récente de Nokia sur de futures versions majeures de « Symbian » (Anna ouvre la marche), me conduit à m’interroger. Nokia a-t-il des ambitions autres pour Symbian? En effet, pourquoi investir autant dans un système dont la mort est annoncée?
J’ai conscience que beaucoup qualifieront mes suputations de fantaisistes. Mais, à y regarder de près est-ce si irréaliste ?
J’ai en tête deux scénarios :
1/ Nokia se réserve une issue de secours si les terminaux équipés de WM7 ne trouvent pas leur « public ». Ce qui serait une démarche prudente dans la mesure où pour le moment l’OS de Microsoft, malgré des qualités certaines, peine à convaincre.
où
2/ Nokia essaie, parallèlement au développement d’une vraie gamme de windowphones, de maintenir sur le marché son système de manière à garder une certaine indépendance et éviter de devenir un simple assembleur de composants. Il se fixerait ainsi 4 ans pour redresser la barre. Quatre ans est un délai plutôt confortable pour un système déjà connu et adopté par un large public. Il en a fallut moins à Android, né à partir d’une feuille blanche, pour se faire une place sur ce marché.
Nokia, pour convaincre, dispose d’un parc de terminaux (N8, E7, C7, etc.) assez conséquent, qui pourra accueillir les différentes mises à jour de Symbian et donc participer à redorer son image. Et si Nokia n’atteint pas cet objectif ? Symbian tirerait alors, effectivement, le rideau.
Vous me direz, si WM7 semble être un choix si peu judicieux, pour quelles raisons Nokia a signé cet accord ?
On peut avancer que, d’une part, Nokia ne pouvait pas se permettre de refuser un gros chèque de Microsoft (si gros chèque il y a), d’autant plus que cela permet d’explorer une nouvelle voie (peut être la bonne?) sans en assumer tous les coûts (appréciéable si cela se solde par un échec). D’autre part, Nokia a peut être voulu donner aux actionnaires et à certains observateurs ce qu’ils attendaient. En effet, beaucoup étaient, jusqu’à présent, très septiques vis à vis de la stratégie de Nokia, notamment sur l’avenir de Symbian et Meego.