Ça me gratte : antennes relais, l’Afsset entretient la confusion
Il y a quelques semaines l’Afsset publiait un rapport sur la dangerosité des antennes-relais. Dans ce dernier l’agence souffle le chaud et le froid. Elle relève «l’existence d’effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires » tout en soulignant que :
Avec des conclusions aussi contrastées on aurait pu penser que l’Afsset se serait passée de faire des recommandations et aurait simplement exigé une étude plus robuste pour vraiment tirer les choses au clair.
Que nenni, l’Afsset y va de sa petite recommandation. Or, sur le principe, la démarche est déjà contestable. En effet, peut-on formuler des exigences qui peuvent être coûteuses et orienter le développement des technologies sans aucune preuve ? Que se passera t-il si les études à venir montrent que la direction prise est erronée ? Pourra-t-on alors exiger des opérateurs de revoir leur copie après les avoir contraints à des investissements aussi coûteux qu’inutiles ?
Mais aussi la recommandation de l’Afsset, en elle-même, est plus qu’étonnante. Elle se prononce pour une baisse des émissions des antennes.Or, ceci pourrait aboutir à une augmentation des émissions des terminaux, dont on sait aujourd’hui avec certitude qu’elles sont nocives !
Nous avions déjà souligné cette contraction. Dans le figaro, du 18 décembre 2009, les représentants de l’Académie des sciences, l’Académie des technologies et l’Académie de médecine en remettent une couche. Ils dénoncent la communication faite par Martin Guespereau, directeur de l’Afsset, sur ce rapport. Ce dernier aurait, en effet, sur-réagit aux onze études rapportant des «effets» biologiques et atténué les conclusions des 86 autres études montrant le contraire.
Les représentants des trois académies soulignent également l’incongruité de la recommandation de l’Afsett. Pour eux pas de doute :